Nos orientations depuis 40 ans
”Le travail de la Maison d’Haïti témoigne de la vie même de la communauté haïtienne au Québec et rend compte de son implication dans des dossiers délicats tant pour les Haïtiens que pour la société québécoise. ”
Dès sa création, la Maison d’Haïti a fait partie de l’histoire du mouvement communautaire québécois. Elle a participé à la mise en place de plusieurs regroupements et coalitions et a investi plusieurs dossiers importants, tant pour la communauté haïtienne et que pour l’action communautaire québécoise: alphabétisation populaire, éducation et intégration sociale des gens issus des communautés culturelles, mouvement des femmes, accès au travail, politiques d’égalité, dynamiques familiales et insertion sociale des jeunes, sans oublier les luttes contre les formes de discrimination et de racisme qui représentent l’un de ses axes d’intervention et de mobilisation.
Nos valeurs
L’approche citoyenne qui consiste à miser sur la capacité des citoyens à comprendre leur environnement, à le maîtriser et à procéder collectivement à des choix;
La démarche interculturelle qui suppose des citoyenNEs s’organisant librement pour agir collectivement en fonction de leurs intérêts;
La justice, l’équité, l’égalité des chances, le respect des droits, l’inclusion et la participation citoyenne qui constituent les boussoles qui ont guidé notre trajectoire historique.
Notre approche
« Accompagner pour rendre autonome », tel est le cadre d’action de la Maison d’Haïti, traversé par une éthique qui repose sur l’idée du citoyen comme personne autonome capable de critique et de changement. Notre action repose également sur une intervention centrée sur l’humain inscrit dans sa société d’appartenance. Que ce soit sous la forme d’accompagnement ou sous celle de l’engagement sociopolitique, l’éthique du citoyen est ce qui fait notre force, la constance et la cohérence de nos interventions depuis notre émergence.
Référence tant pour la communauté haïtienne que pour la société québécoise, la Maison d’Haïti est sensible à toutes les nuances et complexités d’une communauté qui depuis 70 ans fait tranquillement son nid au Québec. À la fois ancienne et récente, les nouveaux immigrants haïtiens continuent d’arriver alors que la troisième génération se manifeste dans toutes les sphères de la société.
L’inclusion sociale de ces générations de Québécois d’origine haïtienne et des populations fragilisées du quartier est au cœur de ses préoccupations. La Maison d’Haïti continuera à réclamer une place dans le paysage culturel québécois pour que se développe enfin et de plein droit une culture métissée qui ne sera ni marginale ni ethnique, mais bel et bien québécoise
1972 : Un groupe de jeunes Haïtiens présente un projet d’été au Centre d’emploi du Canada. Une modeste subvention leur est accordée afin d’offrir des services d’accueil, d’accompagnement, d’interprétation et d’aide à l’établissement destinée à une population haïtienne fraîchement débarquée à Montréal. Ces jeunes visionnaires s’installent dans un petit bureau du YMCA de l’avenue du Parc d’où ils donnent naissance à la Maison d’Haïti. L’année suivante Charles Dehoux, Nirva Casséus et Pierre Normil deviennent les trois signataires de la corporation que nous connaissons désormais sous le nom de Maison d’Haïti.
1983 : le quartier Saint-Michel devient son port d’attache, une forte population d’origine haïtienne ayant choisi de s’y installer. Ce quartier poussiéreux, sillonné par les incessants va et vient des camions à ordures de Montréal, se transformera peu à peu grâce à l’implication des nombreuses familles et au travail des organisations communautaires qui s’y installent. Finalement, un grand chantier de revitalisation auquel la Maison d’Haïti participe activement changera pour de bon son avenir. Aujourd’hui, l’organisme accueille des familles originaires de tous les coins de la planète venues chercher asile et avenir dans ce quartier blessé, éventré, qui les accueille cependant avec générosité.
Parmi les personnes qui ont marqué la Maison d’Haïti en l’empreignant des valeurs de démocratie, de solidarité, d’ouverture et de partage qu’elle a fait siennes, il nous faut mentionner Ernst Gresseau, Max Chancy et Adeline Magloire Chancy. Accompagnés d’une équipe de jeunes militants tout aussi allumés, ils ont littéralement forgé l’ADN de l’organisme dont seront porteuses, espérons-le, les générations futures. Célitard Toussaint, qui en fut la directrice durant plus de trente ans et Marjorie Villefranche, directrice des programmes pendant presque aussi longtemps et maintenant directrice générale, ont su maintenir le cap et mener la Maison d’Haïti à bon port contre vents et marées.
LA MAISON D’ HAïTI
3245 av. Émile-Journault
Montréal (Québec) H1Z-0B1
Canada